1876_III - page 137

SAINT-MARTIN DE LASSATS
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de Duc de Guienne, par
Geraud de Budos, Damoiseau;
ce
Seigneur, en déclarant ce qu’il tenoit en fief de ce Roi, en
excepte la dîme de la Paroisse de Lassats, qui étoit dès-lors
inféodée, et qu’il tenoit en fief de l’Archevêque de Bordeaux.
Exceptâ decimd,
y est-il dit,
quant habet et tenet in dictâ Parochiâ
de Lassats ab Archiepiscopo Burdegalensi.
Cette déclaration sup­
pose nécessairement un titre d’inféodation antérieur à l’an­
née 1273. On sait, en général, que les dîmes inféodées
remontent à une haute antiquité; par conséquent la Paroisse
de Lassats, dont la dîme étoit inféodée, est très-ancienne.
Sans entrer ici dans l’examen de l’époque de sa fondation,
il nous suffit d’avoir la preuve de son ancienne existence;
ce n’est pas même la seule qu’on puisse en rapporter. Les
rôles Gascons des années 1307, 1308 (t. 1, p. 35), font
mention de la haute et basse Justice accordée à
Jean Roussel,
Chevalier,
sur quelques Paroisses du Diocese, entr’autres, sur
celles d’Illats et de Lassats. Cette même Justice fut donnée,
en 1340 (suivant ces mêmes rôles,
ibidem,
p. 101), à
Gail­
lard de Saint-Simphorien,
qu’on sait avoir été Seigneur de
Landiras. Il est fait mention, dans un titre du 7 Août 1391,
d’un Arnaud de la Grave, qui y est qualifié Paroissien de
Lassats. Il paraît, par d’autres anciens titres, qu’elle étoit
érigée sous l’invocation de Saint Martin; on ne peut donc
pas douter de l’ancienne existence de cette Paroisse ; mais
dans quel canton de ce Diocese, et dans quel Archiprêtré
existoit-elle ? c’est ce qu’il s’agit d’examiner. Quand nous
n’aurions d’autres preuves que celles que nous venons de dé­
duire, elles formeraient une forte présomption que cette an­
cienne Paroisse étoit placée dans la contrée du Cernés, et
dans l’Archiprêtré qui en porte le nom. C’est-là, en effet,
que sont situées les seigneuries de Budos et de Landiras,
dont les Propriétaires avoient des droits sur cette ancienne
Paroisse. Mais qu’est-il besoin d’avoir recours aux présomp­
tions, dès-lors qu’il existe des preuves positives de sa situa-
T. III.
(Édit. Bâtir.,
vol. V.)
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