1876_II - page 226

VARIÉTÉS BORDÈLOISES
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» lement, de faire rétablir lesdites images, pour en même
» instant icelles remettre au premier état.
» Le 27 Avril, sont entrés
Jacques de Pontac,
Doyen de
» Saint-André, et
l’Archidiacre
de ladite Eglise, lesquels, après
» avoir été ouis, la Cour a ordonné que la Procession géné-
» raie, qui fut hier décernée, partira de l’Eglise de Saint-
» André, et ira jusqu’à Saint-Seurin ; ce qui a été commu-
» niqué aux autres Chambres, qui ont été de cet avis. » Cet
exemple et une infinité d’autres, consignés dans les Registres
du Parlement, prouvent quel a toujours été le zele, l’atta­
chement et le respect de cette illustre Compagnie pour tout
ce qui a trait à la Religion.
La Croix de l’Epine est démolie depuis quelque temps,
sans que cette démolition ait fait la moindre sensation.
CHAPELLE DE LA RECLUSE.
Cette Chapelle, qui n’existe plus depuis long-temps, étoit
située dans le Fauxbourg Saint-Seurin. Elle devoit être placée
dans le voisinage de l’ancienne Eglise de Saint-Lazare, puis­
que celle-ci est appellée dans plusieurs anciens titres,
Saint-
Lazare de la Recluse,
ou
près de la Recluse.
Par ce mot de
Recluse,
on entendoit une fille, qui, pour servir Dieu avec
plus de tranquillité, et ne s’occuper que de son salut, s’en-
fermoit dans une Cellule, après avoir fait vœu entre les
mains de l’Evêque de n’en sortir jamais.
Reclusa,
dit Du-
cange,
sanctimonialis ah aliis segregata, et in Cellâ reclusa, ut
Deo sibique tranquilliùs vacet.
Quoiqu’il paroisse résulter de ce
que dit Ducange, que c’étoit une Religieuse qui désirant
mener une vie plus retirée, et s’attacher à Dieu d’une ma­
niéré plus particulière, embrassoit ce genre de vie; néan­
moins c’étoit une fille quelconque, Religieuse ou non, qui,
après des épreuves suffisantes, et après en avoir obtenu la
permission de son Evêque et reçu sa bénédiction, se dévouoit
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