SAINT-LAURENT EN MEDOC
JO J
Lamarque; de là toutes les différences qu’on vient de relever.
Le Ferron qu’il avoit en vue, et qu’il confond mal à propos
avec celui placé dans la Paroisse de Saint-Laurent en Médoc,
n’est autre que la Seigneurie de Belfort, dans la Paroisse de
Saint-Médard en Jales. Cette Seigneurie, placée à un peu
plus de trois lieues de Bordeaux, et à son couchant, portoit,
vers le commencement du siecle dernier, le nom
de Ferron,
parce qu’elle appartenoit à MM. de Ferron. M. de Ségur
Cabanac, Lieutenant-Général des Armées de Sa Majesté, en
est maintenant le propriétaire. Le vrai nom de cette Sei
gneurie est celui de Belfort. Elle est placée dans la Paroisse
O
A
de Saint-Médard en Jales, et voilà la vraie cause de la con
fusion qu’a fait M. l’Abbé Expilly du prétendu le Ferron,
avec celui placé dans la Jurisdiction de Lamarque en Médoc.
Ce même Auteur, parlant de Marsillan, autre Village ou
quartier de Saint-Laurent en Médoc, le place dans le Borde-
lois, et dans la Jurisdiction de Benon. Ce Village, dit-il, est
à la gauche de la Garonne et du Fort-Médoc, et à six lieues
et demie de Bordeaux. Il en est à la distance de huit grandes
lieues et d’une lieue pour le moins au-dessous de ce Fort.
Sans insister davantage sur les méprises où peuvent être
tombés, à cet égard, les Auteurs de ces deux Dictionnaires,
on peut certainement louer leur zele d’être entrés dans une
carrière aussi pénible, et de l’avoir parcourue; mais il ne
faut pas s’attendre d’avoir une description exacte de la France,
qu’autant qu’on aura par préalable celle des différens Dioceses
dont ce Royaume est composé.
Ce fut dans le Bourg de Saint-Laurent eij Médoc, et par-
devant Bertrand de Charto, Notaire,
que le très-noble et très-
puissant Seigneur Jean de F o ix , Comte de C audale, de Benauges,
de L a v a u r, Captai de B u ch ,
fit son testament le 5 du mois de
Décembre 1485. Il étoit Seigneur de Castelnau en Médoc, et
on ignore la raison pour laquelle il fit son testament dans le
Bourg de Saint-Laurent. Quelle qu’en ait été la raison, qu’on
T. I.
(Edit. Baur.,
vol. II.)
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