SAINT-MAGNE
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telligence d’un texte des rôles Gascons, des années 1288 et
1289. Il y est question d’une permission accordée par Edouard,
Roi d’Angleterre, à
Bertrand de Todensac,
Chevalier, de faire
construire une maison forte dans le lieu de Penne (1) ; sans
cette énonciation, on serait embarrassé pour retrouver le lieu
qui portoit cette ancienne dénomination, et peut-être iroit-on
chercher, hors du Diocese, un lieu qui existoit dans son
enceinte. Mais l’énonciation de
Saint-Magne de Terne,
qui
est conservée dans des anciens pouilliés, ne laisse aucun
doute sur la vraie position où devoit être construite cette
maison forte. Il existe encore dans cette Paroisse un château
qui, selon les apparences, est celui qu’y fit construire, vers
la fin du treizième siecle,
Bertrand de Todensac.
Un autre texte
de ces mêmes rôles vient à l’appui de ce qu’on vient de
remarquer. En effet, il y est question, en un autre lieu, de
la permission accordée à ce Chevalier, de faire construire
cette maison forte dans sa terre de Penne et de Saint-
Magne (2). Penne et Saint-Magne n’étoient donc qu’une
seule et même terre. Il y a lieu de penser que la premiere
dénomination concerne le lieu où ce château ou maison
forte fut construite, et la seconde celle de la Paroisse où
étoit placée la
terre de Ternie.
L’Eglise de Saint-Magne n’a rien de remarquable. Elle est
distante de celle de Saint-Pierre d’Hostens d’une grande
demi-lieue. Le Bureau d’administration du College de Guienne,
comme ayant les droits de celui de la Magdelaine, auquel
étoit uni le Prieuré ou Hôpital de Saint-Jacques de Bordeaux,
perçoit la grosse dime de la Paroisse de Saint-Magne. Il n’y
(1)
Licentia conceditur Berlrando de Poudensaco, Militi, ad faciendam
dotnum fortem apud Pennant.
(Rôles Gascons, années 1288, 1289, t. 1,
p. 22.)
(2)
Pro Bertrando de Podensaco, Milite, licentia faciendi domum fortem in
tend sud de Penna et de Sancto Mugno. (Ibidem,
p. 25, rôles des années 1288,
1289.)
