1876_II - page 260

VARIÉTÉS BORDELOISES
on entrera tout de suite en matière. On commence par cette
partie du Diocese placée entre l’Océan et la Garonne, et qui
s’étend depuis l’extrémité septentrionale du Médoc, jusqu’à
l’autre extrémité opposée et vers les confins des Dioceses de
Dax et de Bazas.
C’est cette partie de ce Diocese, qui, à proprement parler,
est la seule placée dans l’ancienne Gaule Aquitanique, telle
qu’elle étoit au temps de César. On sait qu’elle étoit pour
lors séparée de la Celtique par le fleuve de Garonne : c’est
donc la portion de ce Diocese qui doit avoir été habitée dans
le principe par des Peuples Aquitains. En voici quelques-uns
dont les noms sont parvenus jusqu’à nous, et c’est par ceux-là
qu’on croit devoir commencer.
En premier lieu, les
Meduli
qui ont peuplé originairement
et qui ont donné leur nom à la contrée de Médoc. La posi­
tion de ce Peuple entre la Garonne et l’Océan, l’invitoit a
exercer la pêche et le commerce. On n’en doutera pas un
seul instant, pour peu qu’on réfléchisse sur quelques Epitres
d’Ausonne au Poète Théon, qui habitoit la côte occidentale
du Médoc.
Les Bituriges Vivisques s’établirent postérieurement dans
cette même contrée. C’est au moins où les place Strabon,
lorsqu’il dit que la Garonne, après avoir reçu trois autres
fleuves, sépare ces premiers d’avec les Sanctons, qui habitent
encore à présent sur la rive droite de la Gironde, vers son
embouchure dans l’Océan. Personne n’ignore que c’est au
Bec d’Ambez que la Dordogne, qui est un de ces trois fleuves,
se jette dans la Garonne. C’étoit donc principalement dans
cette partie du Médoc, placée au-dessous du Bec d’Ambez,
que s’établirent d’abord les Bituriges Vivisques, puisque ce
ne pouvoit être que dans cet endroit que la Garonne les
séparoit des Sanctons.
L’opinion la plus commune fait venir les Bituriges du
Berry. Ils étoient, en effet, originaires de la Celtique, et le
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