VARIETES BORDELOISES
même quelque vertu, et on prétend que des paysans ont
été guéris de la fievre en buvant de ces eaux.
Le
D ictionnaire universel de la France
attribue à cette
Paroisse cinq cent vingt-six habitans; celui de M. l’Abbé
Expilly dit qu’elle est composée de cent dix feux; les Mémoi
res fournis sur cette Paroisse lui en attribuent environ deux
cens.
Il existe au couchant, et à trois quarts de lieue de l’Eglise
d’Arsac, une
Chapelle appellée de B irac,
qui tombe en ruine
depuis long-temps, et qui est absolument abandonnée. Elle
est placée, ainsi qu’on l’a déjà dit, à peu de distance du
chemin de Bordeaux à Castelnau. Si on s’en rapporte à
un ancien cartulaire de l’Abbaye de Sainte-Croix,
G uillaum e
G eraud d ’A rsa c
fit certains dons à cette Abbaye, et fonda
l’E glise de B irac
vers l’an 1123. Ce qui peut former quelque
doute, non sur la fondation de cette Eglise qui existe
encore, mais sur la sincérité de tout ce qui est exprimé à cet
égard dans ce cartulaire, c’est qu’il y est énoncé que ce
Seigneur d’Arsac fit don de la Justice du lieu où cette
Eglise fut fondée. Il est néanmoins certain et incontestable,
que la Justice de l’entiere Paroisse et Seigneurie d’Arsac a
appartenu de toute antiquité, et jusqu’au commencement
du siecle dernier, à la Châtellenie de Blanquefort, et elle
n’en fut démembrée, ainsi que celle de plusieurs autres
Paroisses qui en dépendoient également, qu’en l’année 1601.
C’est depuis cette époque qu’Arsac forme une Jurisdiction
particulière, ensorte que cette Paroisse n’est plus de la Juris
diction de Blanquefort, ainsi que l’a écrit M. l’Abbé Expilly,
d’après des Mémoires peu exacts.
Au reste, si on doit ajouter foi à ce cartulaire, il paroîtroit
que la Seigneurie d’Arsac serait une des plus anciennes du
Médoc, puisque
G u illaum e Geraud d ’A rsa c
en auroit été pro
priétaire dès le commencement du douzième siecle; ce qui est
certain, c’est que la maison d’Arsac, dont le nom est iden-
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