VARIÉTÉS BORDELOISES
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qui se termine en pointe, d’où dérive la dénomination du
Bcc-d’Ambcg,
où se forme la jonction des rivieres de Dordogne
et de Garonne, et où la contrée de l’Entre-deux-Mers se ter
mine en pointe, il est aisé d’expliquer à quel propos la déno
mination de
Bccula
a été donnée à la Paroisse dont il est ici
question (1).
On observera d’abord que son territoire se termine en
pointe du côté de la
Paludate,
et, d’ailleurs, qu’il est placé
de ce même côté au confluent de la Garonne et de
l’Estey-
Majou,
qui étoit anciennement un ruisseau plus considérable
qu’il n’est à présent, ainsi que sa dénomination
d’Estey-Majou
le donne assez à entendre : il ne faut donc pas être surpris
si les anciens, s’appercevant de la maniéré dont se terminoit
ce territoire, lui aient donné le nom de
Bccula,
qui, comme
on l’a déjà observé, est un diminutif du mot Celtique
bec.
On voit, par cet exemple, que les noms des lieux avoient,
dans le principe, une signification qui pouvoit être déterminée
par diverses circonstances, et que, si maintenant ils nous pa
raissent barbares, ce n’est qu’autant que la langue, à laquelle
ils appartenoient, nous est inconnue, ou que ces noms ont
été altérés, et même défigurés au point de n’être plus recon-
noissables. Si on continue, comme on fait déjà, à supprimer
le
c
qui se trouve dans le mot Becgle, qui est-ce qui s’imagi
nera que ce nom dérive du mot
bec ?
Il faut que Suetone nous
ait conservé la signification de ce mot, que les anciens pouilliés
nous aient transmis l’ancienne dénomination de cette Paroisse,
et qu’on sache d’ailleurs que son territoire se termine en
pointe vers la
Paludate,
pour être parvenus à découvrir sa si
gnification dans le langage Celtique. Il faudroit de pareils se
cours pour découvrir les étymologies des autres noms de
( i l
Becco, Beccum,
dit le même Auteur,
Rostrum, vox Gallica velus ; undè
nostris et Belgis,
Bec,
Italis,
Becco.
Suetonius in Vitellio, cap. 18,
cui Tolosæ
nato cognomen in pueritii Becco fuerat, id valet Gallinacei Rostrum.
