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VARIÉTÉS BORDELOISES
d’un pouillié manuscrit, dont l’antiquité remonte à plus de
deux siècles.
Archipresbyter de Molinis,
y est-il dit,
Rectorque
Sancti Medardi.
Il est énoncé ce qui suit dans le Pouillié géné
ral de la France, imprimé à Paris en l’année 1648.
Archipres
byter de Molinis, Rectorque Sanctorum Medardi et Saturnini de
Moulins, etc.
Cette énonciation paroît fournir quelque ouver
ture pour expliquer comment le titre d’Archiprêtré peut avoir
été transféré de la Paroisse de Saint-Médard à celle de Moulix.
L’Archiprêtre n’étoit, dans le principe, que Curé de cette
premiere. On unit dans la suite à cet Archiprètré la Cure de
Moulix avec ses annexes. L’Archiprêtre étant, en cette qualité,
Titulaire de ces différentes Cures, préféra vraisemblablement
d’établir son séjour à Moulix, et de se rapprocher ainsi du
centre de son district. 11 y a lieu de penser qu’il abandonna
le service de la Paroisse de Saint-Médard, qui n’étoit pas à
sa portée, et qu’il consentit à sa désunion. Il est vraisembla
ble que c’est ainsi que la chose s’est passée; au moins est-il
certain que la Paroisse de Saint-Médard n’est plus décorée
depuis long-temps du titre d’Archiprêtré, et qu’elle n’en est
plus le chef-lieu.
Il convient de dire un mot sur sa dénomination de Saint-
Médard
en Jules,
qui est très-ancienne, et qui lui a été attri
buée, soit parce que la Jale prend sa source dans son territoire,
soit parce que ce ruisseau traverse cette Paroisse du couchant
au levant, en y formant néanmoins diverses sinuosités. C’est
sur cette Jale, et dans ce même territoire, que sont assis
divers moulins, tant à bled que celui de la poudre, qui
y occasionne bien des ravages lorsqu’il prend feu. Ce mot
Jale
est Celtique; il sera fait mention de ce ruisseau dans un
article distinct et séparé.
La Paroisse de Saint-Médard fait partie de la contrée du
Médoc; elle est placée dans le district de l’Archiprètré de
Moulix, dont elle étoit autrefois le chef-lieu. Elle ne jouit plus
depuis long-temps de cette prérogative, ainsi qu’on l’a déjà