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PRÉFACE
On s’est apperçu sans peine que des traits historiques,
des anecdotes, n’y seroient point déplacés, et pourroient au
contraire radoucir ce que la critique présente d’austere. C’est
ce qui a fait naître l’idée de travailler à la description ancienne
et moderne de ce Diocese. L’entreprise, relativement à son
état actuel, n’étoit pas ce qui présentoit le plus de difficulté ;
on avoit lieu d’espérer que les renseignemens qui avoient été
demandés mettroient à portée de faire connoître ce Diocese
tel qu’il est dans son état présent; mais on ne pouvoit pas
se flatter d’obtenir de pareils secours relativement à son état
ancien.
On a néanmoins eu la hardiesse d’entreprendre l’un et
l’autre; à la vérité on avoit déjà des matériaux dont on pou
voit faire usage; le loisir d’ailleurs où l’on s’est trouvé, le
goût que l’on avoit pour les antiquités de la Patrie, l’étude
particulière qu’on en a faite, les occasions que l’on a eues
de parcourir une infinité d’anciens titres concernant le Pays
Bordelois, et d’y remarquer ce qui étoit relatif à l’Histoire
qu’on pourroit en faire, ont donné à l’Auteur des facilités
que n’auroit peut-être pas eues toute autre personne qui ne se
serait pas trouvée dans les mêmes circonstances.
L’Ouvrage néanmoins qu’on présente dans ce moment au
Public, n’est pas la description entière du Diocese de Bor
deaux, ainsi qu’on l’avoit d’abord projeté ; ce n’est pas même
celle d’un canton, ou d’un Archiprêtré en entier. Pour exé
cuter ce projet, il auroit fallu que toutes les personnes aux
quelles on s’étoit adressé pour demander des renseignemens
locaux, eussent eu assez à cœur l’intérêt public pour y con
tribuer, chacun en ce qui pourroit le concerner; on a sans
doute trop présumé, et on n’avoit pas assez réfléchi qu’il est
rare qu’un grand nombre de personnes se réunissent pour
concourir à l’exécution d’un projet, quel que soit l’avantage
qui en doive résulter.
L’Auteur du
D ictionnaire Universel de la F rance,
imprimé
