1876_II - page 326

VARIÉTÉS BORDELOISES
318
blique dont le Gouvernement étant Démocratique, ce n’étoit
que par la protection de ces Rois, que les Nobles et les Sei­
gneurs y étoient reçus en qualité de Bourgeois.
La Maison d’Agés a fourni des Chevaliers, des Damoi­
seaux, des Ecuyers qui ont servi utilement l’Etat dans leur
temps : on peut même ajouter qu’elle a procuré ancienne­
ment un sujet qui a édifié l’Eglise de Bordeaux, par sa
science, ses lumières, et par sa piété. C’est ce que nous
apprenons d’une ancienne épitaphe qu’on voit encore à pré­
sent dans une des Chapelles de l’Eglise Cathédrale de Saint-
André de Bordeaux, que nous insérons ici d’après la copie-
que nous en avons faite autrefois sur l’inscription même :
Theobaldus d’âgés jacet hic, qui rite Decanus,
Canonicusquefuit, dum sibi vita comes
Doctor erat summus, dignus Dominique Sacerdos
In Domini mensa sapé sacrataferons.
Pro Christi meritis Deus hune ai gaudia cœli
Transférât in patriam, detque perennefrui.
Obiit autem anno Domini M. CCCC. XLV.
nouas Augusti.
Il n’est pas hors de propos de remarquer ici quelques fautes
qui paraissent s’être glissées dans la copie de cette épitaphe
que M. Lopes a insérée dans son
Histoire de Saint-André
(p. 57) : on y trouve d’abord au premier vers deux fois le
mot
hic :
cette répétition paroît inutile et gêne d’ailleurs la
mesure de ce vers. Ce même Ecrivain lit au troisième vers,
Cantor erat summus
, au lieu de
Doctor :
il seroit facile de vé­
rifier sur l’inscription même, laquelle des deux leçons est la
véritable; mais l’afibiblissement de ma vue ne me le permet­
tant plus, on pense qu’une seule et même personne n’occupoit
pas deux dignités dans la même Eglise, celle de Doyen et
celle de Chantre. D’ailleurs, ce qui nous feroit préférer le
mot
Doctorj
c’est que Thibaud d’Agés, comme nous l’apprend
M. l’Abbé du Tems
(t. 2, p. 240 de son
Clergé de France'),
1...,316,317,318,319,320,321,322,323,324,325 327,328,329,330,331,332,333,334,335,336,...468
Powered by FlippingBook