1876_II - page 249

SAINT-LAURENT
d
e
SCURES
24I
Parthenon in urhe Burdigaîâ, cui prafuit Childmarcha.
Il en
parle d’après les Actes des Saints de l’Ordre de Saint-Benoît,
(saculo
i r , p. 973). Il n’y a point de doute que
Childe-
marche
ne soit cette sainte fille de Bordeaux, dont parle
M. Lopes (
Histoire de l’Eglise de Saint-André,
p. 189), qu’il
nomme
Hildemarche,
« qui, après y avoir gouverné très-sain-
» tement un Monastère de Filles, fut obligée, par un aver-
» tissement du Ciel, de le transporter dans la Normandie,
» auprès de Saint Wandregisile, Abbé, qui l’établit pour la
» conduite d’un Monastère de Vierges à Fescam, ce qu’elle
» fit avec beaucoup de louanges ». On peut consulter l’extrait
de la vie de Saint Wandregisile, que M. Lopes a rapporté en
preuve du fait qu’il avançoit, et dans lequel il est question
non seulement de la
Vierge Hildemarche,
mais encore du
Monastère de Filles qu’elle avoit gouverné en qualité d’Ab­
besse, et qui étoit fondé dans la Ville de Bordeaux. On
comprend très-bien que cet ancien Monastère fut détruit
lorsqu
’Abderam, Général des Sarrasins,
ayant mis le siege
devant cette Ville, l’emporta de force, et la livra au pillage
en l’année 732. Ce Monastère eût-il échappé aux désolations
que ce pays éprouva de la part de ces Barbares, il n’aurait
pu tenir aux ravages qu’y firent les Normands dans le cours
du siecle suivant. Ce qui est certain, c’est qu’on n’en re­
trouve pas le moindre vestige, excepté que
YEglise paroissiale
de Sainte-Eulalie,
placée anciennement hors l’enceinte de
Bordeaux, et qui n’y a été comprise qu’en conséquence d’un
second accroissement, n’ait été construite au lieu et place de
cet ancien Monastère; mais la tradition ne nous apprend rien
à cet égard, et il n’est pas possible d’ailleurs d’en rapporter
la moindre preuve.
T. II.
(Édit. Baur.,
vol. III.)
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